mercredi 14 février 2018

Création indirecte

Hier, on a passé une partie de la journée à l'hôpital, Fiston et moi. Pour lui enlever, sur la peau, ce qui pourraient être des tumeurs. C'est comme ça quelques fois par année depuis quatre ou cinq ans déjà. Avant, c'était autres choses. Parfois, c'est un combiné de ça et d'autres séquelles de son médulloblastome, ou des symptômes de son syndrome de Gorlin. 15 ans que ça dure. Je pourrais vous dire que c'est un héros, mais ça ferait cliché. Je vais me contenter de souligner que je suis fière de lui, du chemin parcours, de sa résilience face au prix de sa survivance. Un prix dont on ne parle pas assez souvent, d'ailleurs, quand il est question de maladie grave...

Toujours est-il qu'une fois l'épreuve terminée, pis une couple de commissions faites, on est revenus à la maison épuisés. Pour ceux qui l'ignorent, c'est comme ça l'hôpital : tu ne fous rien, mais tu en ressors à plat comme si t'avais couru un marathon. Peut-être qu'un jour je comprendrai pourquoi. J'espère toutefois qu'on cessera, Fiston et moi, de le fréquenter avant. Même si on ne se fait pas d'illusions là-dessus.

Aujourd'hui, j'étais incapable de me concentrer sur les recherches pour mon prochain projet. Ben, mon plus gros, parce que j'ai trois ou quatre prochains projets, à divers stades d'avancement. Un fond d'inquiétude, sûrement, parce que Fiston est parti pour son stage avec une douleur lancinante au niveau de ses plaies. C'est bête, je croyais qu'on s'endurcissait avec les années. Au contraire, je trouve ça de plus en plus dur. Pour plusieurs raisons. Entre autres, parce que je ne peux pas prendre sa place, je ne pourrai que l'accompagner, quoi qu'il arrive. Parce qu'on sait, sans trop vouloir l'admettre, que ça ne finira jamais. Parce que j'ai beau accepter que la vie est rarement juste, ça me fait suer pareil. Je vais m'arrêter là pour cette fois. Un moment donné, je trouverai peut-être le "guts" de vous entretenir plus longuement de cette bataille qui n'en finit plus.

Qu'est-ce qu'on fait quand on est incapable de se concentrer sur sa job ? Non, on ne s'écrase pas dans le divan devant un bon film, ça empêcherait mon cerveau de fonctionner vraiment en arrière-plan. J'ai plutôt fait du ménage dans mon bureau, en espérant que ça en ferait dans ma tête. J'ai classé de la paperasse d'impôts, réparé mon imprimante, remplie une commande de cliente pour Stampin'Up, constater, (encore), que j'avais du matériel d'art ben trippant planqué sous les amoncellements divers... ;) Mais, au moins, mon bureau n'a jamais été aussi "clair" depuis une éternité. Mon imaginaire non plus d'ailleurs. Devinez ce que je vais faire demain ?

Oh, et dans mon ménage, je suis tombée sur cet article, que j'avais imprimé l'été dernier. Ça m'a rappelé qu'on doit accepter qui on est et apprendre à composer avec. Parce que c'est bien d'être différent. Même si ce n'est pas toujours évident.


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